Pourquoi parle-t-on de péché originel ?

Voici comment Zanchi explique le concept de péché originel – merci à Maxime Georgel pour cette citation :

« Car si l’obéissance du Christ n’est pas moins la nôtre par imputation que la sienne par son action propre, parce que nous sommes régénérés de sa semence incorruptible et de son Esprit, il s’ensuit que la désobéissance d’Adam doit aussi nous être imputée et que nous sommes touchés par ses culpabilités, parce que nous sommes nés de la semence de sa chair, étant père de tous les hommes. […]

C’est pourquoi nous disons que cette faute héréditaire et cette contagion de la nature sont des péchés pour tous les hommes, et nous l’appelons péché originel, sans la séparer de la culpabilité et de l’imputation de la première désobéissance. De même, d’un autre côté, nous ne doutons pas que la justice des chrétiens ne consiste pas tant dans la régénération de la nature, qui se fait par l’Esprit du Christ et qui est habituellement appelée du nom de justice inhérente, que dans l’imputation de l’obéissance et de la justice parfaites du Christ, dont nous sommes les membres. »

– Girolamo Zanchi, De religione Christiana Fides, VII : III, V.

 

Commentaire de Maxime : La doctrine de l’imputation du péché d’Adam et celle de l’imputation de la justice de Christ fonctionnent ensemble (et en miroir, en Romains 5). Notons que, dans les deux cas, cela ne se fait pas sans infusion : dans le premier cas, il y a corruption de la nature ; dans le second, il y a semence de la justice qui ira croissant (« justice inhérente », dit Zanchi). Et, en un sens, l’infusion précède l’imputation : l’imputation se fait par la foi qui est la conséquence de l’infusion. Ou, comme on le dit aujourd’hui dans les milieux réformés, la régénération précède la justification.

 

 

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