Pourquoi ne priez vous pas suffisamment ? Parce que vous êtes pécheurs !

 

Article de Michael Reeves, président de la Union School of Theology (Oxford), extrait de son livre Retrouver la joie de prier (Cruciforme, 2020). Vous pouvez vous le procurer ici.

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Je trouve qu’il est très facile d’oublier la dynamique simple qui est au coeur de l’Evangile et de perdre de vue les éléments constitutifs d’une véritable prière. Cette constatation est particulièrement vraie dans le cas d’une prière conçue comme un exercice purement intellectuel. Si nous sommes dans ce cas, nous pouvons à bon droit être plus qu’intimidés par les impressionnantes histoires que racontent « les grands maîtres de la prière ».

Avez-vous déjà entendu cette histoire apocryphe qui met en scène Martin Luther ? Un soir, on lui demanda ce qu’il allait faire le lendemain. Apparement, Luther répondit à cette question de la manière suivante : « Travailler, travailler depuis l’aube jusque tard dans la nuit. En fait, j’ai tellement de travail  faire que je devrai absolument commencer par prier au moins trois heures ! » Des récits comme cela nous enlèvent tout courage, car nous savons bien que nous ne sommes pas faits du même bois que ces hommes-là.

Donc, pour vous prouver que nous sommes tous des pécheurs et que nous sommes par conséquent peu doués pour la prière, voici une vraie citation de Luther qui saura vous réconforter. Durant la période la plus active de sa vie pourtant bien remplie, il écrivit à son ami Philippe Melanchton :

« Tu relèves trop haut… Cette haute opinion que tu as de moi me confond et me déchire, quand je me vois insensible et endurci, assis dans l’oisiveté, rarement en prière, ne poussant pa sun seul gémissement pour l’Eglise de Dieu… En somme, moi qui devrais être consommé par l’Esprit, je me consume par la chair, la convoitise, la paresse, l’oisiveté, et la somnolence… Voilà déjà huit jours que je n’écris pas, que je ne prie pas, que je n’étudie pas ; soit à cause de tentations charnelles, soit à causes du poids d’autres fardeaux qui me torturent. »

(Extrait de Luther’s Works, vol. 48, p.256)

 

Même Luther, un homme qui connaissait mieux que personne la valeur de la prière, était un être humain, un pécheur. Nous sommes tous pécheurs.

 

 

 

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