Réflexion sur la grâce de Dieu et la gravité du péché

Que ne pardonnes-tu mon péché, et que n’oublies-tu mon iniquité ?
(Job 7:21)

L’homme tourmenté par son péché aspire généralement en premier lieu à ce que sa conscience en soit libérée rapidement, sans que n’intervienne quelque engagement ou quelque investissement de sa part. Pour un homme dans de pareilles dispositions, la “grâce idéale » consiste en une sorte de baume miracle qui, appliquée sur le coeur, le délivrerait de la culpabilité et lui permettrait de reprendre le cours « normal » de sa vie. Comme si rien ne s’était passé, au fond. Comme si tout cela n’était qu’un mauvais rêve…

Mais ce n’est pas la nature du plein pardon qu’offre l’Eternel. Sa grâce ne permet jamais à celui qui la reçoit de penser que ce qu’il a fait n’est « pas si grave ». La mort de Christ à la croix pour le pécheur nous rappelle ce que méritait le pécheur. Car le salaire du péché, c’est la mort (Romains 6:23).

Nous n’obtenons grâce que parce que Christ est mort, qu’il est ressuscité, et que nous acceptons ce fait historique par la foi. Nous n’obtiendrons jamais miséricorde parce que nos péchés sont moins insignifiants que d’autres : chacune de nos transgressions est en elle-même aussi mortelle que celle d’Adam.

Nous avons besoin de sentir notre misère avant d’expérimenter la grâce de Dieu. Nous avons besoin de prendre conscience que l’extrémité dans laquelle nous sommes ne nous autorise pas à revendiquer quoi que ce soit. Nous avons besoin de comprendre le coût de la grâce, et la raison pour laquelle il a été si élevé.

Après la chute, Dieu a donné des vêtements de peau pour couvrir la nudité d’Adam et d’Eve (Genèse 3:21). À ce sujet, le réformateur Jean Calvin a écrit : « Dieu a voulu que les premiers hommes, en portant un tel habit, voient leur déchéance, et que par ce moyen ils se souviennent de la dureté de leur péché. »

Nous avons nous aussi besoin de nous souvenir de la dureté de notre péché afin d’apprécier pleinement la grâce qui est en Jésus-Christ.
Le péché est grave et Dieu ne nous dira jamais le contraire. La grâce n’est pas « bon marché », elle a coûté cher à notre créateur : le prix d’un Fils unique.

Suis-je reconnaissant pour une telle grâce ? Ai-je bien compris que le prix payé par Dieu était aussi élevé parce que mes fautes étaient aussi graves ?
Nous avons besoin d’apprendre à nous souvenir de la gravité de nos péchés pour estimer à sa juste valeur le don de la grâce de Dieu.

 

 

 

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Guillaume Bourin est co-fondateur du blog Le Bon Combat et directeur des formations #Transmettre. Docteur en théologie (Ph.D., University of Aberdeen, 2021), il est l'auteur du livre Je répandrai sur vous une eau pure : perspectives bibliques sur la régénération baptismale (2018, Éditions Impact Academia) et a contribué à plusieurs ouvrages collectifs. Guillaume est marié à Elodie et est l'heureux papa de Jules et de Maël