Qu’est-ce que le réveil ?

J’estime qu’il est juste… de vous réveiller par des avertissements .
(2 Pierre 1 : 13)

Qu’est-ce donc que le réveil et qui doit être réveillé ?
Pour les uns, ce mot ne dit plus rien et fait même passer sur leurs lèvres un sourire sceptique. On a tellement parlé de réunions de réveil, organisé de campagnes et de ligues de réveil ; il y a même, pourrait-on dire, des spécialistes de la chose… Le réveil que l’on demande, que l’on cherche et recherche, ne venant pas, on n’y croit plus.

Pour d’autres, c’est un mot magique qui signifie : dons extraordinaires de puissance, manifestations miraculeuses, feu du ciel venant animer les chrétiens qui font désormais tout plier devant la prédication de l’Evangile. Ce réveil, il le leur faut et sans relâche ils le poursuivent.

 

Qu’est ce donc que le réveil ?

Nous ne pouvons évidemment pas songer qu’il s’agit d’une conversion en masse des pécheurs ou naissances spirituelles. On ne réveille pas des morts, on les ressuscite ou on les fait renaître (Jean 3 : 3).

L’homme irrégénéré avec ou sans religion est mort pour Dieu, mort dans ses fautes et dans ses péchés (Ephésiens 2 : 2). Dans ce cas ce n’est pas un réveil, mais un travail de Dieu dans les coeurs des hommes pour les convaincre de péché de justice et de jugement (Jean 3 : 7 et 14 : 8-10).

C’est la nouvelle naissance, le régénérateur en est le Saint-Esprit et nous sommes ouvriers avec lui. Le Saint-Esprit peut agir sans nous, mais aussi avec nous, sur les hommes : “Vous êtes mes témoins”. De sorte que nous pourrions dire que chaque enfant de Dieu et chaque véritable église chrétienne normale, c’est-à-dire éveillée, voit toujours autour de soi de véritables conversions se produire ; c’est l’enfantement spirituel.

Ces conversions cessent d’avoir lieu lorsque les chrétiens deviennent infidèles et s’endorment. Ce sommeil ne voudra peut-être pas dire inertie complète, cessation de toute activité, car le dormeur est souvent agité, mais ce sera : somnambulisme spirituel, action inconsciente, saccadée, dangereuse, anormale et, partant, stérile.

Oh ! que de vaines luttes, de vains labeurs, de vaines fatigues dans ce travail où l’esprit de Jésus-­Christ n’est pas l’animateur et la Parole de Dieu la seule pierre de touche.

C’est à ceux-là que Dieu s’adresse quand il dit : “Réveille-toi, toi qui dors et te relève d’entre les morts et Christ resplendira sur toi.” (Ephésiens 5 : 14).

Le réveil, c’est donc la réponse à la voix du Père qui appelle son enfant endormi. C’est le retour à la vie consciente, l’évanouissement des illusions spirituelles, la fin des rêves. C’est l’attitude demandée par Jésus : les reins ceints et les lampes allumées.

Si les appels au réveil contenus dans la Parole de Dieu sont en petit nombre, ils sont clairs et précis et nul ne peut se méprendre sur leur signification : Ils sont tous adressés à des enfants de Dieu.

C’est ici l’heure de nous réveiller du sommeil, puisque le salut est maintenant plus près de nous. La nuit est avancée et le jour est proche, rejetons donc les oeuvres des ténèbres et soyons revê­tus des armes de la lumière. (Romains 13 : 11-12).


Réveillez-vous pour vivre justement. (1 Cor. 15 : 34)

Vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur, marchez comme des enfants de lumière… Ne participez pas aux oeuvres des ténèbres, mais plutôt condamnez-­les. …Réveille-toi, toi qui dors ! (Ephésiens 5 : 8, 11, 14).

Rejeter les oeuvres des ténèbres, vivre justement, marcher dans la lumière, ne participer en aucune manière au mal, voilà le programme du chrétien éveillé.

Dans l’éveil, l’action est salutaire et bonne, saine et normale ; l’esprit de Jésus-Christ anime le chrétien. Point de recherche de soi-même, mais une stricte fidélité dans les petites choses comme dans les grandes. Ce qui importe avant tout, c’est que le nom de Dieu soit sanctifié et glorifié.

Le réveil des chrétiens, c’est encore et ce doit être pour les collectivités chrétiennes le retour à la saine doctrine et aux seuls principes ecclésiastiques posés par les apôtres, en un mot à une fidélité biblique stricte et entière.

 

 

Emile Raynaud, Pasteur à Colombes de 1907 à 1933
Extrait du Lien Fraternel, Avril 1925

 

 

 

 

 

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