Cinq conseils pour optimiser votre satisfaction en Christ

Dans son ouvrage Le contentement est un don de Dieu, le célèbre puritain Thomas Watson mène une profonde réflexion sur les propos de l’apôtre Paul en Phil. 4:11 :

J’ai appris à être content de l’état où je me trouve. 

 

Watson estime que ces paroles “méritent que chacun les grave sur son coeur et qu’on les inscrive en lettres d’or sur la couronne des princes.” C’est en effet l’apogée de toute la connaissance humaine que de savoir être content de l’état dans lequel on se trouve. Et c’est par un long processus d’apprentissage que Paul avait acquis pareille aptitude.

Comme à son habitude, Thomas Watson conclut son traité par une série d’exhortations pratiques. Au sein de celle-ci se trouve une section qu’il intitule “Comparons souvent notre condition”. Elle contient 5 précieux conseils pour quiconque poursuit sa pleine satisfaction en Christ (p. 138-141)

Les voici résumés ci-après.

 

 

1- Comparons notre condition à nos mérites

“Si nous n’avons pas ce que nous désirons, sachons que nous recevons plus que nous méritons”, rappelle Watson. Tout ce que nous avons est par grâce, et nous oublions souvent que notre situation pourrait être bien pire qu’elle ne l’est.

Nous méritons moins de bienfaits que nous n’en recevons, mais davantage d’afflictions que nous n’en connaîtront jamais.

 

N’est-ce pas là un excellent sujet d’être satisfait de ce que notre condition nous offre ?

 

 

2- Comparons notre condition à celle des autres

Nous regardons toujours aux autres, mais bien souvent nous nous focalisons sur ceux qui nous paraissent avoir davantage que nous.

Mais Watson nous enjoint à prendre plutôt en considération ceux qui ont moins, et qui pourtant mériteraient bien plus que ce dont nous disposons !

Suis-je en prison ? Daniel fut jeté dans un lieu bien pire. Mon logement est-il modeste ? Combien d’enfants de Dieu n’ont pas eu de quoi reposer leur tête ? … Certains des enfants de Dieu ont reçu de plus grandes afflictions et les ont supportées mieux que nous.

 

Nous devrions davantage penser à ce que les autres n’ont pas et dont nous sommes pourtant rassasiés.

 

3- Comparons notre condition à celle de Christ sur la terre

Toute comparaison entre nos situations délicates et celle de Christ tournera systématiquement en notre défaveur. De quoi fermer notre notre bouche si prompte à murmurer et éteindre toute forme de pitié de soi dans notre coeur.

Jésus-Christ vécut dans une position modeste et, quand il fut élevé, ce fut sur une croix, le sommet de son humiliation  Il fut content de vivre pauvre et de mourir maudit. Comparez votre condition à celle de Christ !

 

Quiconque se compare honnêtement à Christ sera invariablement conduit à la repentance.

 

4- Comparons notre condition à ce qu’elle fut autrefois

Ici Watson propose deux niveaux de comparaison :

 

Comparons notre état spirituel à ce qu’il a été

Nous étions “apparement héritiers de l’enfer, incapables de saisir une seule feuille de l’arbre de la promesse, notre condition était sans Christ et ni espérance.”

Mais aujourd’hui, étant enfants de Dieu, nous possédons les privilèges associés à la filiation divine. De quoi stimuler notre contentement.

 

Comparons notre état temporel à ce qu’il était jadis

Nous n’avions rien apporté dans le monde en sortant du sein maternel, et quoi que nous possédions aujourd’hui, ce sera toujours plus.

“Tout ce que nous avons vient de la providence de Dieu. Si nous perdons tout, il nous reste cependant autant que nous en avons amené. De là venait le contentement de Job : ‘Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre’. Pourquoi murmurerait-il ? Il possédait autant qu’il avait apporté avec lui. Que le nom de l’Eternel soit béni !”

 

 

5- Comparons notre condition à ce qu’elle sera bientôt

Ouvrez la tombe de l’homme riche, et qu’y voyez-vous ? Vous trouverez ses os, mais non point ses richesses.

Watson rappelle une réalité que nous avons tellement tendance à oublier : nous n’emmènerons rien de nos possessions de cette vie dans celle d’après.

Si nous devions éternellement vivre sur cette terre ou embarquer nos richesses dans notre mort, nous aurions alors des raisons d’être mécontents, et nous le serions ! Mais puisqu’il en est ainsi, pourquoi ruminer en permanence notre insatisfaction ?

Que faire donc ?

Amassons la grâce pour ainsi dire ! Soyons riche en foi et en oeuvres bonnes, car ces richesses nous suivront (Ap. 14:13). La grâce est la seule devise qui ait cours au ciel. L’or et l’argent n’y ont aucune valeur.

 

Conclusion

Voici donc 5 précieux conseils pour orienter notre méditation sur les choses essentielles, et apprendre à nous délecter et à nos satisfaire de Christ plus que toute autre chose.

Et lorsqu’il sera réellement notre tout, bien que nous serons toujours au sein de notre société matérialiste et consumériste, nous pourrons alors dire avec l’apôtre :

 

Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira 
(1 Tim 6:18)

 

 

 

 

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Guillaume Bourin est co-fondateur du blog Le Bon Combat et directeur des formations #Transmettre. Docteur en théologie (Ph.D., University of Aberdeen, 2021), il est l'auteur du livre Je répandrai sur vous une eau pure : perspectives bibliques sur la régénération baptismale (2018, Éditions Impact Academia) et a contribué à plusieurs ouvrages collectifs. Guillaume est marié à Elodie et est l'heureux papa de Jules et de Maël