Si Jésus est Dieu, pourquoi priait-il ?

 

Cette courte réponse à l’une des grandes incompréhensions des musulmans au sujet de Jésus, est extraite du livre de Rémi Gomez, La divinité du Christ face à l’Islam (BLF Studia). Pour appel : Rémi enseignera la prochaine formation #Transmettre Islamologie qui commence samedi 28 mai prochain (voir ci-dessous).

Bonus : tous les étudiants inscrits à cette formation recevront un exemplaire gratuit de ce livre !

 

 

Mes amis musulmans me demandent :
« Si Jésus est Dieu, pourquoi et qui priait-il ? »
Avant de répondre, retournons-leur la question : si Allah prie, qui prie-t-il ? En effet, selon le Coran, Allah prie : « C’est lui qui prie sur vous, ainsi que Ses Anges, afin qu’Il vous fasse sortir des ténèbres à la lumière ; et Il est Miséricordieux envers les croyants » (Coran 33 : 43). La réponse logique est : lui-même. Les interprètent du Coran estiment toutefois que le mot « prier » porte ici le sens de la bénédiction que le Créateur proclame sur sa créature. C’est en tout cas le mot commun pour la prière (sallâ) qui est utilisé.
C’est aussi le cas avec Dieu quand Jésus prie le Père. Jésus prie, non seulement en tant que Dieu, mais aussi en tant qu’homme. En effet, prier c’est « parler à Dieu » et dans la vie trinitaire de Dieu, la communication entre le Père et le Fils est éternelle. De même, le Jésus incarné ne perd pas cette communication divine, il prie son Père.
Comme la majorité des questions posées par les musulmans, cette question touche au dogme de « l’Incarnation » et de ses conséquences. La Bible est claire : la Parole divine s’est faite chair (Jean 1 : 1, 14). Cette Parole divine est une personne connue sous le nom de Jésus-Christ. Il est le Messie, le Fils unique de Dieu « engendré avant tous les siècles ». Jésus a donc deux natures, une divine et une humaine. La première est éternelle, et incréée, la seconde est mortelle et créée. Jésus est 100 % Dieu et 100 % homme.
Tant que cette incarnation de la Parole divine est rejetée par les musulmans, ils ne peuvent effectivement pas saisir pourquoi Jésus qui est Dieu prie. Ainsi, c’est par leur refus de se soumettre au texte biblique, leur refus de porter les « lunettes de l’Incarnation » proposées par Jean dans le premier chapitre de son Évangile que les musulmans tombent dans l’erreur au sujet de Jésus. En effet, est-il méthodologiquement correct de juger le Jésus de la Bible sans prendre en compte les enseignements que la Bible donne sur Jésus ? Cela n’a pas de sens ! Appliquer le regard coranique sur le texte biblique, c’est comme rouler à droite en Angleterre. Il ne peut probablement en résulter qu’un accident. Lorsqu’un Français lit le Coran en français, les musulmans lui expliquent qu’il risque de se tromper d’interprétation, car c’est en arabe que ce livre a été révélé. De même, il faut utiliser la grille de lecture de la Bible pour comprendre qui est Jésus, sans quoi l’interprétation sera erronée.
Pour ceux qui concèdent que Jésus est Dieu fait homme, la solution coule de source. Et la réponse à la question est fournie par le Coran lui-même : « Et je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent » (Sourate 51 : 56). La nature humaine a pour ultime vocation d’adorer Dieu. C’est le premier et le plus grand des commandements (Exode 20 ; Matthieu 22 : 37). Si Dieu s’est fait homme, comment imaginer qu’il soit un homme impie ?
Pour tout chrétien attaché à l’orthodoxie biblique, Dieu est Père, Fils et Saint-Esprit. En Dieu, c’est le Fils qui s’est fait homme alors que le Père siège dans les cieux. Il ne serait ni biblique ni logique de penser que le Dieu tout-puissant ne puisse pas à la fois être tout entier présent en Jésus-Christ et dans les cieux. Le Fils unique dans la chair adore donc le Père éternel dans les cieux. N’est-ce pas la vocation de toute créature ?

 

 

 

Prochaine formation #Transmettre
Islamologie (HC5)

Rémi Gomez est un enseignant et apologète spécialiste de l’Islam. Il est notamment l’auteur du livre La divinité du Christ face à l’Islam, dans lequel il analyse les principales affirmations du Coran sur Jésus et propose une réponse chrétienne à la fois robuste et pleine de grâce.

Dans le cadre de nos cours hors cursus, nous avons demandé à Rémi de construire un module #Transmettre d’islamologie complémentaire à notre cours Mouvement Religieux Contemporains (il sera également possible de suivre ce cours ce mois-ci).

Joignez-vous à nous dès le 28 mai 2022 ! Tous les participants recevront une copie du livre La divinité du Christ face à l’Islam !

 

 

 

Voici quelques unes des questions qui seront abordés dans cette formation :

  • Comment l’Islam est-il né, et surtout comment s’est-il répandu de manière aussi fulgurante à travers le monde ?
  • Quels sont les points saillants de la théologie islamique ?
  • Quelle vision l’Islam a-t-il de la pensée chrétienne et des chrétiens ?
  • Quelles sont sont les bonnes pratiques apologétiques que nous devrions connaître ?

 

🔴 Liens d’inscription : 

🇫🇷 Inscription en euros ici
🇨🇦 Inscription en dollars canadiens ici

 

Important : notez que nous proposons également d’accéder au cours Mouvement Religieux Contemporains, un module conçu pour être complémentaire avec cette formations sur l’Islam.

 

 

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Guillaume Bourin est co-fondateur du blog Le Bon Combat et directeur des formations #Transmettre. Docteur en théologie (Ph.D., University of Aberdeen, 2021), il est l'auteur du livre Je répandrai sur vous une eau pure : perspectives bibliques sur la régénération baptismale (2018, Éditions Impact Academia) et a contribué à plusieurs ouvrages collectifs. Guillaume est marié à Elodie et est l'heureux papa de Jules et de Maël