Voilà pourquoi tous les chrétiens devraient se former à la prédication textuelle !

Florent Varak sera à Paris le 3 novembre prochain dans le cadre du cursus #Transmettre pour une formation spéciale à la prédication textuelle. Il est d’ailleurs encore temps de profiter du tarif réduit et d’un prix spécial étudiant sur le livre de Florent Varak. Nous avons donc posé quelques questions à notre futur professeur !

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Guillaume Bourin (GB) : Florent, cela fait maintenant quelques années que tu t’es spécialisé dans l’enseignement de la prédication textuelle. Peux-tu nous dire pourquoi et nous expliquer en quelques mots ta vision de la discipline ? 

Florent Varak (FV) : Fondamentalement, une prédication est textuelle lorsqu’elle est conduite par le texte. C’est lui qui dicte le thème du message et le flot des pensées. Jeune chrétien, j’ai bénéficié de la prédication textuelle dans une Église que j’ai fréquentée plusieurs mois. Ça a eu un immense impact dans ma vie spirituelle, dans ma manière de lire et de comprendre la Bible. J’ai voulu comprendre pourquoi une telle influence. En explorant cette discipline, j’ai réalisé que l’origine de sa « puissance » est finalement relativement simple : l’Esprit œuvre selon le sens du texte qu’il a Lui-même inspiré ! Plus un prédicateur aligne sa pensée avec celle de l’Auteur de l’Écriture, plus sa prédication sera revêtue d’autorité et de force. Ce n’est pas le seul facteur, bien sûr, mais c’est l’un des éléments fondateurs.

La prédication commence donc par une analyse approfondie du texte pour comprendre le sens du texte dans ses contextes littéraires et historiques : l’intention de l’auteur est au centre de l’intention du message. Mais la prédication est aussi au service d’un auditoire particulier, qu’il faut comprendre afin de leur parler avec pertinence.

Enfin, la prédication est une proclamation. A ce titre elle exige de respecter quelques aspects « artistiques » de la communication : savoir poser son regard, contrôler ses gestes, sa parole, varier les manières d’expliquer, d’illustrer ou d’impliquer ceux qui écoutent… Puisque la prédication est centrale pour les Églises d’inspiration évangélique (et réformée lorsqu’elles croient encore en l’inerrance), il est important de connaître les règles qui président à cette discipline.

 

 

 

 

GB : Pourquoi la prédication textuelle est-elle si importante ? Pourquoi ne pas continuer à privilégier des approches thématiques, par exemple ?

FV : On pense souvent que la prédication textuelle n’est pas thématique. Ce n’est pas tout à fait exact ! Il faudrait plutôt dire que le texte dicte le thème. La section que l’on choisit impose le thème du message. Il appartient au prédicateur de bien cerner le thème central du texte pour le présenter de manière cohérente avec le texte.

A l’inverse, dans une prédication thématique, c’est le thème qui dicte le message. Dans le Manuel du prédicateur, Philippe et moi notons 5 inconvénients de la prédication thématique :

  1. La Bible ne nous est pas venue sous forme de dictionnaire, ce qui serait une révélation thématique.
  2. Il est difficile d’équilibrer les contributions de plusieurs textes pour dire qu’on a réellement traité d’un thème. Comment dire qu’on a « traité » du thème de l’amour avec quelques versets ? Ou comment dire qu’on a respecté là l’équilibre général de la Bible sur ce sujet ?
  3. Les prédicateurs ont leurs dadas qu’ils ont du mal à dépasser ! On retombe souvent sur ce qu’on aime prêcher, ou sur les thèmes qu’on affectionne particulièrement. Le manque de temps nous ramène toujours à ce qui nous est familier.
  4. La traçabilité est plus difficile pour l’assemblée qui est promenée de passages en passages sans vraiment pouvoir attester que c’est bien là le sens du texte.
  5. Une bonne prédication thématique requiert en fait beaucoup plus de travail, car chaque texte utilisé doit être étudié correctement.

Lorsqu’une prédication textuelle est bien faite, nous pensons qu’on bénéficie des avantages suivants, toujours extrait du Manuel :

« Un grand avantage, pour moi en tant que prédicateur, c’est la sensation de n’être qu’un serviteur du message que Dieu a déjà communiqué. En me soumettant à un texte principal, je développe ce sentiment d’être redevable à Dieu. Je dois lui être fidèle pour transmettre avec intégrité ce qu’il a inspiré. Voici quelques autres avantages :

  1. C’est la forme même de l’Écriture. Dieu n’a pas inspiré un dictionnaire ou une encyclopédie, mais une série de livres que l’on découvre en les lisant d’un bout à l’autre.
  2. C’est proche des modèles vétérotestamentaires. Esdras et Néhémie ont prêché de façon textuelle.
  3. C’est source de croissance pour le prédicateur. En s’imposant la discipline d’étudier un texte, le prédicateur grandit dans sa compréhension de l’ensemble de la Bible.
  4. C’est une protection pour le prédicateur. Il ne dit pas ce qu’il a envie de dire à certains, mais se soumet à ce que l’Esprit veut communiquer à son Église.
  5. C’est plus facile à préparer. Le travail est plus ciblé : étudier un texte en profondeur est plus facile que de relire l’ensemble de la Bible pour repérer ce qu’elle dit d’un thème.
  6. C’est plus facile à suivre. Les auditeurs ont la bible ouverte sur un même passage qu’ils apprennent à comprendre.
  7. C’est plus facile à imiter. Les membres d’une Église peuvent imiter cette approche dans leur culte personnel : lire et comprendre un texte dans son contexte pour l’appliquer à leur vie. »

 

 

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Guillaume : Tu seras à Paris le 3 novembre 2018 dans le cadre de la formation #Transmettre. Plusieurs conférences dédiées à la prédication textuelles sont apparues ces dernières années, mais elles sont généralement réservées aux responsables masculins. Avec l’équipe de #Transmettre, tu as choisi d’ouvrir cette formation à tous. Pourquoi ? 

Ce ne sera pas la première fois que j’enseigne l’art et la technique de la prédication textuelle « à tous » ! Tous ceux et toutes celles qui cherchent à transmettre fidèlement le message de la Bible peut bénéficier de cette formation. Que ce soit pour enseigner des enfants, des groupes de jeunes, ou partager l’Évangile. Ou simplement pour tous ceux qui veulent mieux prier pour leurs anciens parce qu’ils comprendront à quel point c’est exigeant de prêcher la Parole !

 

 

 

 

GB : Tu es l’auteur d’un ouvrage de référence en francophonie sur le sujet de la prédication, le « Manuel du prédicateur ». Qu’est-ce que ce livre apporte sur le sujet ? 

FV : Il existe de très bons livres sur les principes de la prédication. Celui de Bryan Chapell, (Prêcher, L’art et la manière, Excelsis, 2015) et celui de Timothy Keller, (La prédication, Éditions Clé, 2017) sont incontournables sur ce sujet. Le livre de Jules-Marcel Nicole (Précis de prédication chrétienne, Editions de l’Institut, 1995) propose de nombreux conseils utiles, notamment quant à la forme à respecter dans un contexte francophone.

Le Manuel du prédicateur (Editions CLE, 2017) est un guide qui propose un processus systématique et complet pour passer du texte au message. Il propose également plus de 120 exercices pour se familiariser avec la technique de la préparation de sermons. C’est un livre particulièrement approprié pour celui qui cherche à apprendre ou approfondir sa technique de préparation.

 

 

Merci Florent! On te donne donc rendez-vous le 3 novembre prochain à Charenton. Pour vous inscrire et bénéficier d’une réduction spéciale #Transmettre sur le Manuel du prédicateur, suivez ce lien !

 

 

 

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