Deux bonnes raisons de se mettre en colère

 

La semaine dernière, nous citions l’offense à la gloire et à la réputation comme une cause légitime de colère et nous posions cette question : êtes-vous aussi zélé pour la gloire de Dieu que pour votre propre réputation ? (voir ici).

Comme nous l’indiquions, John Downame (1571-1652) estime qu’il existe d’autres bonnes raisons de se mettre en colère – une colère juste, auquel cas. En voici deux autres.

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Une injustice dont nous serions victime

La deuxième cause ouvrant la voie à une colère juste colère est le dommage causé à une personne. La loi de Dieu requiert que nous cherchions à préserver notre nom et notre réputation ; par conséquent, lorsque l’un ou l’autre est violé ou remis en question, la sainte colère est justifiée, que ce soit pour nous défendre, résister aux offenses, voire demander réparation en faisant appel à la justice.

Il existe de nombreux exemples bibliques qui appuient cette affirmation. Bien que Moïse était l’homme le plus humble sur la face de la terre, il s’est irrité lorsque Koré et ses compagnons l’ont outragé, et il a demandé à l’Eternel de ne pas agréer leur offrande. L’apôtre Paul était un homme d’une patience admirable, mais lorsque le grand prêtre ordonna qu’il soit frappé injustement, il manifesta sa colère par un reproche acerbe (Actes 23.2-3). Même notre Sauveur, l’image vivante de la patience, réprimanda le serviteur du souverain sacrificateur qui le frappait (Jean 18.23). […]

Quelqu’un objectera peut-être que notre Sauveur nous a enseigné à tendre l’autre joue. Cependant, en parlant ainsi, il ne voulait pas nous amener à nous exposer à toutes les offenses qui soient, mais plutôt à nous abstenir de toute vengeance personnelle. […]

 

Une injustice dont les autres seraient victimes

Lorsque nos amis, des membres de notre famille, ou nos prochains sont victimes d’une injustice, il est légitime que nous nous mettions en colère. Puisque nous sommes tenus par la loi de la charité de les aimer comme nous-mêmes, nous sommes par là-même tenus d’être en colère en raison de l’injustice subie, comme si nous même nous en avions été l’objet.

C’est pourquoi Moïse était en colère contre l’Égyptien qui avait maltraité l’Israélite (Actes 7.24). David était en colère contre Amnon pour avoir violé sa sœur et contre Absalom pour avoir tué Amnon (2 Sam 13.1-21). De la même manière, Néhémie le brave a été poussé à la colère lorsqu’il a vu le peuple opprimé (Néhémie 5.6).

Une telle colère est non seulement légitime, mais nécessaire. Négliger une telle colère est un péché grave aux yeux de Dieu. L’exemple du sacrificateur Elie est particulièrement parlant : lorsque ses fils profitaient du peuple du Seigneur, il n’a manifesté aucune colère qui aurait du l’amener à les corriger, mais au lieu de cela il s’est contenté de légères admonitions. Son indulgence a poussé le Seigneur à lui infliger un lourd châtiment. « Parce que la colère d’Elie envers ses fils était tiède, la colère de Dieu s’est enflammée contre lui comme un feu ardent » (Bernard de Clairvaux). […]

Ceux qui agissent ainsi pèchent contre la partie lésée. Mais ce n’est pas tout : ils pèchent aussi contre celui qui a commis l’offense : en refusant de prendre position, ils approuvent implicitement la faute commise et encouragent le pécheur dans son péché. Si, au contraire, ils avaient manifesté leur mécontentement, ç’aurait peut-être été une occasion de réhabiliter cette personne et l’amenant à prendre conscience du péché qu’il a commis.  […]

 

 

 

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