4 questions à Dwight Bernier et à Gaétan Brassard sur l’implantation d’Églises au Québec

Du 22 au 24 octobre prochain, Montréal accueillera un grand rassemblement dédié à l’implantation d’Eglise au Canada. Acts 29 Canada organise une pré-conférence, L’Appel, en Français le 22 octobre de 9:00 à 16:00 (inscriptions ici) avec Dwight Bernier, Gaétan Brassard, Norton Lages, et bien d’autres. Nous en avons profité pour interroger Dwight et Gaétan sur la situation de l’implantation d’Eglises au Québec
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Guillaume Bourin (GB) : Dwight, quelle est la situation de l’implantation d’Eglise au Québec ?

Dwight Bernier : Depuis que nous avons implanté Eglise 21, en 2011, plusieurs autres Eglises ont vu le jour. C’est très encourageant. La majeure partie des personnes avec lesquelles j’échange considèrent l’implantation comme une chose positive mais, au point où nous en sommes, il n’y a pas suffisamment d’implanteurs combler le besoin en nouvelles Églises. En parallèle, un grand nombre d’implanteurs d’Églises avec lesquels je m’entretiens n’ont pas reçu de formation spécifique dans ce domaine. Ils ont appris au fur et à mesure, ce qui est bien. Mais il semble que ce qu’il manque au Québec, c’est un réseau de personnes se levant et équipant des leaders pour aller implanter des Églises. Certes, il existe des groupes et des Églises qui le font déjà, mais d’après ce que j’ai vu et entendu, ils sont peu nombreux.

Je comprends qu’il soit difficile de créer un écosystème où les implanteurs seraient reconnus, formés et accompagnés à cette fin. Mais c’est un travail digne et nécessaire. Afin que des ouvriers-implanteurs saturent notre belle province, il faudra beaucoup d’églises, de dénominations et de réseaux différents pour prier, implanter, souffrir, se ressourcer, et envoyer des serviteurs. De plus, nous devrons trouver des vecteurs de collaboration ensemble, qu’ils soient formels et ou non. Nous ne pouvons pas tout faire ensemble, mais nous devons nous poser la question : « Que pouvons-nous faire ensemble pour ne pas réinventer ce que les autres font déjà mieux que nous ? »

(GB) : Gaétan, tu as récemment implanté deux nouveaux campus de votre Église alors que votre campus principal, à Laval, était en croissance et florissant. Comment avez-vous pris cette décision ? 
Gaétan Brassard : Nous avons implanté deux autres églises jusqu’à maintenant, ce qui nous en fait trois. Par la grâce de Dieu, nous prévoyons en implanter une dizaine. Nous croyons qu’implanter des églises qui prêchent et vivent la bonne nouvelle de la grâce de Jésus est le seul moyen d’accomplir la grande mission que Jésus nous a confiée de faire des disciples dans notre nation.
(GB) : Dwight, quelle est la stratégie d’Actes 29 au Québec pour promouvoir l’implantation de nouvelles Eglises ?
Dwight Bernier : Notre stratégie consiste à fournir les ressources à l’Église dans le but que ses membres atteignent la maturité. A mesure que les gens croissent dans le leadership, nous voulons aider les Églises à identifier les implanteurs potentiels en leur sein. Nous voulons ensuite aider cette Église à former le/les implanteurs dans leur propre contexte, celui de l’Église locale, afin de les envoyer par la suite. Pour ce faire, nous avons développé un programme de formation solide qui peut fonctionner dans n’importe quelle Église. Ce programme existe en anglais et en français.

Afin de s’assurer que nous envoyons bien les bonnes personnes, Actes 29 met l’accent sur l’évaluation, le coaching, la formation et le soutien. Nous voulons soutenir la famille de l’implanteur par tous les moyens possibles. Inutile de vous dire combien l’évaluation est importante pour l’implantation d’Églises.

En plus de notre vision globale, nous voulons aussi organiser des événements et des conversations –comme L’appel– qui aideront les participants à découvrir et à affirmer leur appel éventuel à implanter. Par la grâce de Dieu, nous accueillerons des versions régionales de cette conférence auront lieu un peu partout au Québec en 2020. Nous organisons également des événements qui se focalisent sur deux domaines stratégiques : les zones urbaines pauvres et les zones rurales. Ce sont souvent des régions oubliées, où peu de candidats souhaitent implanter des Églises. Mais si nous voulons voir de nouvelles Églises remplir la province du Québec, nous ne pouvons pas oublier les endroits les plus difficiles à atteindre en raison de leur statut socio-économique ou de leur cadre.

Au final, nous voulons aider autant d’assemblées que possible à devenir des Églises qui implantent. Nous aimerions voir un réservoir de leaders formés dans chaque Église Actes 29. Ainsi, les membres grandiront en maturité et il sera plus facile d’identifier les prochains implanteurs.

(GB) : Gaétan, à ton avis, quels sont les plus grands défis pour l’implantation d’Eglises au Québec?
Gaétan Brassard : Bien que l’implantation soit un défi, il est relativement facile de débuter une église. Le plus grand défi de l’implantation n’est pas de débuter une église, mais de développer une église. Nous n’avons pas besoin de plus d’églises. Nous avons besoin de plus d’églises en santé. La santé génère généralement la croissance et non l’inverse.
(GB) : Merci à tous les deux !

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