Qu’est-ce qu’un chrétien sensuel ?

 

Au troisième chapitre de l’épître aux Corinthiens, Paul qualifie les Corinthiens d’hommes charnels, c’est à dire de « petits enfants en Christ » (1 Co 3.1). Jacky Barbier à récemment traduit une réflexion de R.C. Sproul qui reflète bien ce contre quoi Paul met en garde dans ce verset.

Sproul parle de chrétien « sensuel », car ce terme fait écho à l’importance que de nombreux chrétiens accordent à leurs « sens », à leurs sentiments.

 

J’ai souvent été tenté d’écrire un livre intitulé « Le chrétien sensuel ». « La femme sensuelle », « L’homme sensuel », « Le couple sensuel », « Le divorcé sensuel », ad nauseam, tous sont devenus des best-sellers. 

Pourquoi pas « Le chrétien sensuel ». Qu’est-ce qu’un chrétien sensuel ? Un dictionnaire définit « sensuel » comme « appartenant aux sens ou aux objets sensibles : hautement susceptibles d’être influencés par les sens ». Le chrétien sensuel est celui qui vit par ses sentiments plutôt que par sa compréhension de la Parole de Dieu.

Le chrétien sensuel ne peut pas être poussé au service, à la prière ou à l’étude à moins qu’il « n’en ait envie ». Sa vie chrétienne n’est aussi efficace que l’intensité des sentiments présents. Quand il éprouve une euphorie spirituelle, il est un tourbillon d’activité divine ; quand il est déprimé, il est un incompétent spirituel. Il recherche constamment des expériences spirituelles nouvelles et fraîches et les utilise pour déterminer la Parole de Dieu. Ses « sentiments intérieurs » deviennent le test ultime de la vérité.

Le chrétien sensuel n’a pas besoin d’étudier la Parole de Dieu, car il connaît déjà la volonté de Dieu par ses sentiments. Il ne veut pas connaître Dieu ; il veut en faire l’expérience. Le chrétien sensuel assimile « foi enfantine » à l’ignorance. Il pense que lorsque la Bible nous appelle à une foi enfantine, cela signifie une foi sans contenu, une foi sans compréhension. Il ne sait pas que la Bible dit: « dans le mal soyez des enfants, mais dans votre pensée, soyez mûrs » (1 Cor. 14:20). Il ne se rend pas compte que Paul nous répète encore et encore : « Mes frères bien- aimés, je ne voudrais pas que vous soyez ignorants » (voir, par exemple, Rom. 11:25).

Le chrétien sensuel continue son chemin joyeux jusqu’à ce qu’il rencontre la douleur de la vie qui n’est pas si joyeuse et qu’il s’effondre.

 

 

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